RadioVino
La radio du bon glou

Immerpif !

Julien Gangand s’est immergé dans les vignobles, curieux de mettre les mains dans la terre, manier le sécateur, fouler, monter un pressoir, suivre les vinifs… nous suivons ses aventures au fil de ses billets sous forme de journal (presque) intime.
Une série conçue et enregistrée par Julien Gangand.

Immerpif, ép. 8 : They are the words

Julien nous recommande quelques lectures dans cet épisode de pause au milieu de son séjour oudonnais. Des livres, des BD, et des formats inhabituels… il y en a pour tous les goûts vinesques.


Texte, son : Julien Gangand.
Montage : Laurent Le Coustumer.
Musique : Bertrand le pote lyonnais.

They are the words 1 mois, cela fait plus d’un mois que je suis oudonnais d’adoption. De quoi parler dans ce nouvel épisode ? Je dois bien vous avouer que le travail ici commence à être répétitif. Les activités sont rythmées et guidées par la météo, la croissance de la vigne, la vie du vin. On taille, on roule, on traite, on décavaillonne, on pioche et on alterne et on recommence. Cela fait un mois que je suis confiné et qu’on entend à la radio : Lisez ! J’avais donc envie de vous parler bouquins et mots, le lien était fait avec la musique interprétée par Bertrand, autre pote lyonnais que vous entendez. Imaginez- vous avec un bouquin, affalé dans un canap’, sur une chaise longue sous un arbre, c’est ces moments de lecture que j’essaye de me rappeler. Mais le livre, le premier, sur le pinard nature, c’était deux livres en même temps. J’avais lu le petit livre rouge d’un certain Antonin… c’était ma première approche. A cette époque j’étais parisien et Etienne, un collègue, m’avait permis de faire la rencontre, qui s’avèrera être une journée tirant allègrement sur la soirée d’une dégustation tirant allègrement sur une cuite chez Julien Guillot ! La messe était dite, j’étais converti… De fil en aiguille je me retrouvais à faire dédicacer Tronches de vin, par Antonin et Guillaume, les parigots du bouquin… Ma curiosité m’emmena sans algorithme sur le blog d’Olif et sur celui de Guillaume, Du Morgon dans les Veines (je ne savais pas encore que j’allais m’expatrier à Lyon et flirterais outrageusement avec le Beaujolais). J’enchainai ensuite avec la passionnante BD les Ignorants de Davodeau dont je me remémorai quelques planches lors des traitements en biodynamie matinaux des semaines passées. Je m’engouffrais ensuite dans Les Gouttes de Dieux dont je fus incapable de lire plus de 3 volumes. C’est comme ça ! Cette Immersion, cet instant de vigne me rappelle aux livres j’ai été amené à découvrir. J’ai l’impression de vivre au quotidien « Pur jus » le livre de Fleur et Justine, (je ne sais d’ailleurs pas où je serai pour la mise en pratique du volume 2 qui portait sur la vinification !). La journée c’est donc des images « Pur Jus » et les soirs c’est plutôt les croquis de Michel, qui sait avec précision pointer les défauts humains de dégustateurs auxquels je m’identifie parfaitement dans ses « Mimi, Fifi & Glouglou. Vous êtes bien, là… le vin est bon, resservez-vous un verre, allez on s’en fout ! J’ai encore 2 ou 3 trois références dont je voudrais vous parler. Tiens pour faire un break on mixe dessins et textes… Y a des grands crus en Muscadet mais ils n’en n’ont malheureusement pas le nom… et puis y ‘a des bouquins bien classés qui ont des noms de « Grand Cru Déclassé »… c’est quoi ce truc… c’est un recueil de 47 étiquettes de vin caricaturées par les dessinateurs de Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, 47 millésimes, pinardiers et sociétaux détaillés par Gérard le vigneron et Dominique le journaliste. Des grands crus… et au grand précis ! On peut enchaîner avec le Grand Précis des vins au naturel. Stéphane nous parle pinard et science. Et même moi j’ai compris… c’est dire qu’il est bien fait ! Enfin il y a un volume de « Entre les vignes » qui portraitise des figures d’Auvergne… comme je vais probablement y passer, je le garde sous le coude. Et puis en allant en Auvergne, un jour… après le 11 mai en tous cas, je ferai une escale chez Fred, mais si, vous savez, « Le vortex du gosier »… avec son blog pas toujours mis à jour mais dont l’humanité des portraits n’a d’égal… Voilà… il en manque mais je ne voulais pas faire d’inventaire à la Prévert. En tous le cas le parfait équilibre est un verre dans une main, un livre dans l’autre, et globalement on fini normalement un peu moins con !


Julien Gangand